Chroniques

LA PLUME DU FAUCON

Vous trouverez ici plusieurs articles traitant principalement des tendances sociales reliées à la vie de couple. M. Leblanc est chroniqueur pour divers journaux et magazines et son style d’écriture a beaucoup fait parler de lui. Sujets chauds, saupoudrés d’humour, il aura bonne plume pour chacun des lecteurs.

CHRONIQUE
SI je dis " le plus bel organe... " vous pensez à quoi ? par Jean-Pierre Leblanc (publiée le 1 septembre 2006)
Par : Jean-Pierre Leblanc B.A.A.- formation intervention psycho-social.

« Si je dis « le plus bel organe…,
vous pensez à quoi? »


Nous parlons du cœur, bien entendu : ne pas confondre organe génital avec génie des organes. Pour les néophytes de l’amour, sachez que le cœur n’a pas la réelle fonction d’aimer. Il est tellement occupé à pomper 8 000 litres de sang par jour que si on lui y ajoute la responsabilité de l’amour, elles finiront funèbres, ces pompes.

Il existe cependant certaines caractéristiques communes entre le cœur réel et le cœur amoureux. Par exemple, pour répondre aux besoins énergétiques du corps, le cœur réel doit battre plus de 100 000 fois par jour : il a besoin d’oxygène et de nutriments pour fonctionner correctement. Pour le cœur virtuel, c’est la même chose : il a au-delà de 100 000 émotions quotidiennes et il a besoin d’amour et de tendresse pour fonctionner adéquatement. Une étude scientifique a démontré que si nous laissons un jeune enfant seul, sans contact humain pendant une longue période, il peut en mourir. Il n’existe pas de mesure objective à l’amour, nous en avons besoin pour vivre; c’est comme l’eau, plus vous en buvez et plus vous serez en santé!

Chaque année, il y a 20 000 cœurs réels au Québec qui cessent de battre relativement à des maladies cardiovasculaires et parmi ceux-ci, 10 000 pourraient être épargnés si une personne sur cinq connaissait les gestes d’urgence pour les premiers soins. En parallèle, il y a également 20 000 divorces de cœurs virtuels chaque année, et sans doute la moitié pourrait être épargnée si une personne sur cinq faisait l’effort de communiquer (émetteur/récepteur).

Lorsque le cœur réel se contracte, le sang est propulsé à travers la valve de l’aorte, le plus gros vaisseau de l’organisme, et distribué dans le corps par l’intermédiaire de nombreuses artères sophistiquées. D’autre part, lorsque le cœur virtuel se contracte, le sang se refroidit au point de vous bloquer de tous les nombreux soupirants célibataires, jusqu’à ce que l’homéostasie de votre corps rétablisse l’équilibre de votre peine amoureuse.

Dans le cœur réel, il y a deux moitiés qui fonctionnent séparément l’une de l’autre. Le côté droit est chargé de réoxygéner le sang en l’envoyant aux poumons, et le côté gauche reçoit le sang neuf en oxygène provenant des poumons et le redistribue partout dans le corps. Dans le cœur virtuel de couple, tous deux ont un coeur unique qui fonctionne séparément. Le bonheur est avant tout de respecter l’individualité de l’autre en l’oxygénant sans gêne quotidiennement de ses plus belles qualités.

Dans le cœur réel, le sang qui circule va trop vite pour y être absorbé : le cœur a donc son propre système réseau pour bien s’alimenter, tels oreillettes, ventricules, etc. Pour le cœur virtuellement libre, les célibataires qui circulent dans les sites Internet veulent aller trop vite ou sont trop absorbés par les autres profils. La personne sérieuse, elle, s’alimentera avec des réseaux de rencontres plus fiables, telles références d’amis, agence réputée, etc.

Il existe un surprenant petit morceau dans le cœur réel appelé nœud sino-auriculaire : c’est la boîte de contrôle des battements du cœur. Il demande de les accélérer si vous courez et de les ralentir si vous êtes au lit. Dans le cœur virtuel, plus vite vous courez pour amener votre partenaire au lit, mieux votre petit cœur se portera, autant virtuellement que réellement. Alors, fermez ce journal, et faites votre devoir animal… je veux dire conjugal!


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